La piste Carrière de nouveau d'actualité

Contacté par Grenoble il y a quelques semaines, Éric Carrière avait opposé une fin de non-recevoir. La raison ? Il souhaitait poursuivre sa carrière à Lens où il arrivait en fin de contrat. Mais le club artois a décidé de ne pas le prolonger. L'ancien international français est maintenant prêt à reconsidérer la piste dauphinoise. "C'est un joueur et une personnalité qui nous intéressent", nous a expliqué pour sa part Mecha Bazdarevic, l'entraîneur grenoblois. Le dossier Wilson Oruma, en fin de bail à l'OM, est toujours à l'étude. Tout comme celui concernant Patrick Müller (Lyon). Un temps pisté, Pascal Cygan a, quant à lui, prolongé à Villareal (Espagne) hier.



De notre correspondant local BILEL GHAZI
Paru dans l'édition 38H du 05/06/2008 (92783)

Prié de quitter le Nord par la volonté des dirigeants lensois, Eric Carrière ne cache pas sa déception mais veut rester fidèle à son image. Comme d’habitude, le joueur ne fait pas de vagues.


« À partir du moment où le staff ne voulait plus de moi, j'ai dit à Gervais Martel que je préférais partir, rester en bons termes avec lui et être content de se revoir un jour ou l'autre. » Le départ de Lens d’Eric Carrière ne se fera pas sur fond de polémiques et de déclarations chocs. Le joueur évoque au contraire paisiblement les choix qui ont amené les dirigeants lensois à ne pas le conserver dans l’effectif pour la saison prochaine. « J'ai reçu un coup de fil de Gervais Martel pour me l'annoncer, avoue-t-il dans une interview accordée à Nord Eclair. Il m'a expliqué que le staff technique avait fait des choix différents, notamment par rapport à la façon de jouer la saison prochaine. C'est un choix sportif du staff technique ou plutôt de la direction technique. C'est la bonne définition, je crois. » Même s’il ne comprend pas ce choix, le milieu de terrain apprécie tout de même la sincérité du club qui n’a pas caché ses intentions. « Même si elle ne me plaît pas, cette décision a au moins le mérite d'exister. Je préfère ça que la méthode Guy Roux. Vous dire que l'on compte sur vous en juillet et dès la reprise en août, faire jouer systématiquement Kalou, même lorsqu'il n'était pas en forme… »

Après une petite pique pour l’ancien entraîneur auxerrois qui n’aura passé que quatre journées de championnat sur le banc artésien, Carrière en adresse une autre envers Daniel Leclercq, principal partisan de son départ. « J'ai appris que je faisais partie des joueurs qu'il n'appréciait pas trop, lance l’ancien Nantais. Et c'est vrai, cela faisait plusieurs jours que je me préparais au fait de ne pas rester. Lorsque j'ai lu dans la presse que Daniel Leclercq se demandait si j'avais envie de rester, je n'ai pas réagi. J'ai laissé les choses se faire, sans mettre de pression sur le club. Pourtant, c'est tout de même étrange pour un responsable technique. Il lui suffisait tout simplement de m'appeler pour avoir la réponse. Je n'ai pas changé de numéro de téléphone depuis plus de dix ans. » Sa relation glaciale avec le Druide serait donc la principale cause de son départ.

Maintenant qu’il sait que son avenir n’est plus lensois, Eric Carrière est donc à la recherche d’un dernier challenge en France. Il aurait déjà eu « plusieurs autres propositions » qu’il a mises entre parenthèses, privilégiant le défi lensois en L2. « J'avais averti les présidents concernés que je les mettais en stand by. » A 35 ans, le quadruple champion de France avec Nantes et Lyon ne veut pas s’engager dans une nouvelle saison galère. Il privilégiera l’aspect sportif et n’écarte pas de prendre sa retraite. « Ma famille se plaisait beaucoup à Lens. On va réfléchir. J'attends surtout un vrai challenge sportif, indépendamment des aspects contractuels. Et s'il ne vient pas, j'arrêterai. »

source: SPORT365.FR