par La Rédaction du DL | le 15/08/08 Les Grenoblois préparent la venue de Rennes avec un poids en moins depuis la victoire à Sochaux (2-1). L'occasion de retrouver leur enceinte du stade des Alpes, porte bonheur la saison dernière.
Dimanche, le GF38 va retrouver sa pelouse fétiche. Celle qui, la saison dernière, a lourdement pesé dans la balance lorsque le club alpin finissait le championnat pied au plancher, construisant au fil des rencontres une réputation de forteresse inexpugnable (5 victoires et 2 nuls, un seul but encaissé en 7 matchs et plus de 16 100 spectateurs en moyenne).
Dans la cité des Alpes, personne n'a oublié, et avant que l'armada offensive de Rennes ne se présente pour cette deuxième journée, l'écho résonne entre les massifs alpins entourant la ville.
Jimmy Mainfroi : "Une invincibilité à conserver"
"L'effet stade des Alpes". Une rengaine longtemps -et à juste titre- rabâchée aux oreilles des joueurs isérois en fin de saison, et qui à quelques jours des retrouvailles avec le nouvel écrin, refait donc surface. "C'est sûr, il y a cette invincibilité que tout le monde a envie de conserver", soufflait Jimmy Mainfroi, le latéral droit du GF38. Dans ce stade des Alpes, théâtre magique de la montée en Ligue 1 après 45 ans d'absence.
Après son succès à Sochaux (2-1), Grenoble se voit donc servir sur un plateau une autre bonne raison d'être serein dans cette amorce de championnat. "Et si on veut se maintenir, ça passe bien évidemment par des succès à la maison. De toute manière, tout le monde nous enterre, on va leur prouver qu'on peut atteindre ce maintien. La montée a créé quelque chose de magnifique entre nous et cette solidarité, ce sera notre force cette saison", ajoutait le défenseur originaire de l'Ain.
Personne n'attend Grenoble, et c'est aussi un plus indéniable pour une formation qui évolue quasiment sans pression. La victoire arrachée face à Sochaux dans les dernières minutes va dans ce sens-là, et évite aux Alpins de se retrouver dos au mur pour cette réception, donnant aux Isérois un coup d'avance sur l'échiquier de la Ligue 1. "La pression ici ? Il n'y en a pas", ajoutait David Jemmali, dont le retour pourrait intervenir face à Lyon. "On attaque par une victoire à l'extérieur, alors que personne ne nous attend. Il faut continuer à créer des surprises."
En attendant de se faire démasquer, Grenoble continue son apprentissage, qui passera dimanche par un nouveau palier avec la venue de Rennes. "Il faudra être costaud, car c'est au-dessus de Sochaux. Eux jouent l'Europe quand même...", ajoutait Mécha Bazdarevic, l'entraîneur du GF38.
Peut-être, mais au lieu d'avoir le couteau sous la gorge, Grenoble l'a entre les dents. Et c'est sûrement mieux ainsi.
Benoît LAGNEUX